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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 22:21

 

 

Pour mon retour, appel du Captain' Brunô... je tenais à y répondre. Je sais, je suis terriblement en retard...

Serai-je pardonnée ?

 

 

apres-l-orage-29-mai-2013-002.JPG

 

En attendant l'été

 

Nous l'aurait-on volé ?

Rayé du calendrier ?

Sans fin scruter les cieux,

Dire que c'est pas du jeu,

Lire dans les nuages,

N'avons-nous pas été sages ?

Inventer une danse

Pour qu'enfin il commence,

L'appeler, l'espérer et se désespérer

Implorer, et puis pester,

 

Et enfin, hier matin

kssss, kssss, kssss !!!

Première cigale

Il est arrivé !

 

dimanche 16 juin 2013 006

 

 

dimanche 16 juin 2013 026

 

La preuve en image !


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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 08:00

    le-defi

 

ABC link à la barre nous a proposé le thème de "la personne" pour ce dernier jeudi poésie de la saison.

 

 

La personne,

toi,

moi,

nous,

les autres,

quelqu'un,

personne !

 

prévert

De Jacques Prévert, Quelqu'un

 

Un homme sort de chez lui

C'est très tôt le matin

C'est un homme qui est triste

Cela se voit sur sa figure

Soudain dans une boîte à ordures

Il voit un vieux Bottin Mondain

Quand on est triste on passe le temps

Et l'homme prend le Bottin

Le secoue un peu et le feuillette machinalement

Les choses sont comme elles sont

Cet homme si triste est triste parce qu'il s'appelle Ducon

Et il feuillette

Et il continue à feuilleter

Et il s'arrête

A la page du D

Et il regarde à la colonne des D-U du ...

Et son regard d'homme triste devient plus gai plus clair

Personne

Vraiment personne ne porte le même nom

Je suis le seul Ducon

Dit-il entre ses dents

Et il jette le livre s'époussette les mains

Et poursuit fièrement son petit bonhomme de chemin.

 

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Je vous souhaite à tous

un été plein de rêves, de joies, de sourires, de rencontres et de surprises,

d'histoires, de mots, de beaux moments d'écriture et de merveilleux moments de lecture,

Que vous soyez en vacances ou au travail,

à la maison ou ailleurs,

en ville ou à la campagne ...

 

Merci aux Croqueurs de mots pour tous les échanges et partages chaleureux de l'année qui s'est écoulée !

 

A BIENTÔT !

 

 

 


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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 08:00

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   M'Annette à la barre nous propose de:


CHANGER D'AIR !

 

Oh, comme cela me ferait du bien ! En attendant, je rêve devant la roulotte. L'appel de la route chante à mes oreilles. Les étoiles brillent au ciel. Elles éclairent mes fantasmes.

Cette année pas de vacances. Mais un déménagement. J'ai obtenu ma mutation et je m'en vais dans un tout petit village du Haut Var. Adieu la Côte d'Azur et ses plaisirs factices ! Mais de tout cela, je vous reparlerai.

 

Rz_SAUVG069.jpg

 

L'oiseau voyou


Le chat qui marche l'air de rien
voulait se mettre sous la dent
l'oiseau qui vit de l'air du temps
oiseau voyou oiseau vaurien




Mais plus futé l'oiseau lanlaire
n'a pas sa langue dans sa poche
et siffle clair comme eau de roche
un petit air entre deux airs.




Un petit air pour changer d'air
et s'en aller voir du pays
un petit air qu'il a appris
à force de voler en l'air

 



Faisant celui qui n'a pas l'air
le chat prend l'air indifférent.
L'oiseau s'estime bien content
et se déguise en courant d'air.


Claude ROY



 

clementine 001

 

 

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 21:02

brauquier b

 

Oups !!!

 

Le poème "Marseille sortie de la mer" n'est pas, contrairement à ce que j'ai écrit jeudi de Brauquier mais de Supervielle !

Je le savais en plus ! Je ferai dorénavant plus attention avec les "copier/coller" de word vers le blog... Voilà ce que c'est que de publier quand je suis fatiguée et que je ferai mieux d'aller me coucher...

 

Merci Alice de m'avoir signalé l'erreur.

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 08:00

brauquier b  Puisque Jill link   ne nous impose rien, j'ai envie, pour ce jeudi poésie, de partager avec vous cette découverte faite il y a quelques années en lisant un roman de Jean-Claude Izzo.

Son personnage principal connait par coeur des vers d'un poète marseillais dont moi, fille du sud, je n'avais jamais entendu parler. Il y avait dans le roman quelques citations.

Et j'ai vibré... alors, bien sûr, j'ai eu envie de mieux connaître ce poète !

Il s'agit de Louis Brauquier.

 

brauquier a

 

Tout d'abord, avant de lire ma page, je vous propose de suivre ce lien:

link

 

Louis Brauquier est né le 14 août 1900 à Marseille. Il passe son enfance à Saint-Mitre-les-Remparts et fait ses études au "Grand Lycée"(actuel Lycée Thiers) de Marseille.

Il commence à travailler en 1918 comme commis des Douanes. Il devient journaliste au Radical en 1920. Bientôt, il rencontre Gabriel Audisio, auquel il sera lié par une grande amitié toute sa vie, et il participe à la fondation de la revue La Coupo. Il rejoint ensuite Fortunio la revue de Marcel Pagnol et Jean Ballard qui deviendra entre les deux guerres Les Cahiers du Sud.

À vingt-deux ans, il est déjà le poète reconnu de Marseille et de la vie portuaire auxquels il consacre son premier recueil Et l'au-delà de Suez. Ses premiers écrits lui valent en 1923 le prix de poésie Catulle-Mendès. Parallèlement, il poursuit des études de droit. Sa licence achevée, il réussit le concours de la Marine Marchande et il entre alors aux Messageries Maritimes. Toutefois, il écrit jusqu'à la fin de sa vie.

Il voyage tout au long de sa carrière, vit successivement à Sydney, Nouméa, Alexandrie, Saïgon. En 1960, retraité, il revient s'installer à Marseille. C'est là qu'il meurt en 1976.

Louis Brauquier était poète mais également  peintre. Il a laissé une oeuvre importante.

 

Ses recueils de poèmes :

L’au-delà de Suez

Bar d’escale

Eau douce pour navires

 Le Pilote

 Liberté des mers

Feux d'Epaves

 

aube marseille

 

Marseille, sortie de la mer

 

Marseille sortie de la mer , avec ses poissons de roche , ses coquillages et l’iode ,
Et ses mâts en pleine ville qui disputent les passants ,
Ses tramways avec leurs pattes de crustacés sont luisants d’eau marine ,
Le beau rendez-vous de vivants qui lèvent le bras comme pour se partager le ciel ,
Et les cafés enfantent sur le trottoir hommes et femmes de maintenant avec leurs yeux de phosphore ,
Leurs verres , leurs tasses , leurs seaux à glace et leurs alcools ,
Et cela fait un bruit de pieds et de chaises frétillantes.
Ici le soleil pense tout haut , c’est une grande lumière qui se mêle à la conversation
Et réjouit la gorge des femmes comme celle des torrents dans la montagne ,
Il prend les nouveaux venus à partie , les bouscule un peu dans la rue ,
Et les pousse sans un mot du côté des jolies filles .
Et la lune est un singe échappé au baluchon d’un marin
Qui vous regarde à travers les barreaux légers de la nuit.
Marseille , écoute-moi , je t’en prie , sois attentive ,
Je voudrais te prendre dans un coin , te parler avec douceur ,
Reste donc un peu tranquille que nous nous regardions un peu
O toi toujours en partance
Et qui ne peut t’en aller ,
A cause de toutes ces ancres qui te mordillent sous la mer.

 

Diapositive2

 

Quai  de la mairie

 

Nervis au seuil des bars tendant leurs espadrilles
Au nu soleil d'été.
Vieux accroupis qui bavent de bien-être. Filles
Aux cheveux dénoués.
L'odeur de la friture et l'odeur des futailles,
Qui coulent sur le quai.
Le douanier malveillant lève sa pipe et bâille.
Des nègres en gaieté,
L'Amphion de la compagnie Sicard de Nice,
Les beaux camionneurs,
Et sur l'eau du Vieux Port, l'épaisse, lourde et lisse
Traîne du remorqueur.
Victor Gélu montrant de tout son cœur les bouges
Autour de la Mairie,
Les pêcheurs de Saint Jean penchant leur bonnet rouge
Sur les filets brunis.
La lutte des enfants autour des balancelles,
L'appel des bateliers,
Et, malgré le soleil et la vie, l'éternelle
Tristesse des voiliers?

 

Diapositive1

 

Ma porte s'ouvre sur la nuit

 

 

Ma porte s'ouvre sur la nuit. Le ciel vacille
Dans l'ombre du Vieux-Port.
Le tremblement de l'eau fait balancer les quilles
Et les vigies. Les Forts
Se profilent sur l'horizon. La lune haute
A pris le quart.
Le circuit lumineux du phare suit la côte
D'un long regard.
Où sont mes compagnons qui remplissaient l'espace
Des appels de leurs voix ?
Le soir, trop lourd pour moi, m'écrase. Les terrasses
Africaines m'envoient
Des bouquets d'orangers. L'Arabe, sous sa tente,
M'offre son amitié.
Et Marseille, tragique, et toujours consentante,
Se découvre à moitié.
On entend dans la rue rouler une voiture
Et le bruit s'éloigner.
Un chant d'ivrogne, place de la Préfecture.
Les bâches sur le Quai,
Paquets de nuit, veillent le sommeil des madonnes ;
Un grand trois-mâts
Allume ses fanaux et part pour Barcelone.
Un douanier s'en va,
Sa lanterne allumée repousse l'ombre noire.
Le transbordeur s'éteint.
Seule, gardant la mer, la patrouille du phare
Elargit son destin.

 

Diapositive3

 

Les images proviennent du net


 

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 00:55

le-defi

 

J'ai manqué de temps cette quinzaine pour répondre au joli thème proposé par Jeanne link car je suis allée en Ardèche voir mon fils, sa compagne et ma petite Nina. J'ai aussi passé du temps avec ma plus jeune fille et aujourd'hui, c'est ma fille aînée, son mari et mes deux petits-fils qui étaient là.

C'est tout de même formidable de passer du temps avec ceux que l'on aime ! Je suis parfois, comme ce soir, submergée par l'émotion que soulève toute cette tendresse. Je me dis que j'ai beaucoup de chance...

Toutefois, malgré mon retard, j'ai envie de partager avec les Croqueurs les poèmes suivants :

 


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Le ballon

 

La nuit tombe.

De doux lampions s'allument.

La plage est lisse comme un oeuf.

L'enfant étrenne un ballon neuf

Et le fait monter vers la lune.

La lune tombe

Et le ballon s'allume.

C’est toujours extraordinaire

Que le spectacle d'un enfant

A ras de digue, à la lisière

D'un monde où s'engloutit le temps,

En train de jouer comme si

C'était une affaire d'État,

Tenant la lune entre ses doigts

Comme une médaille, un grigri,

Comme s'il était innocent

Ou plus royal que l'Océan!

 

Catherine Paysan

 

ballon

 

Les jeux de la poupée

 

Dans l’armoire aux enfants, 

il y a des lumières enchantées, 

un pistolet chargé qui inspire la terreur,

une fontaine transparente, 

un bassin de pierre dont le trop-plein s’épand sur un lit d’opales,

un chasseur sans souliers, 

une fille sans cheveux, 

un bateau sur la mer et le marinier chante,

un cheval damassé, 

un théâtre ambulant, 

un grillon,

des plumes blanches tombées du nid des tourterelles, 

de petits paniers creusés en cœur et pleins de crème rose,

une guitare qui fait des étincelles 

et une robe qui restera toujours neuve.


Paul Eluard

 

neige-198.jpg

 


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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 08:00

le-defi

 

Cap'tain Tricôtine toujours à la barre ce jeudi.

"Dessin" qu'elle nous a dit ... et bien alors, dessin ...

 


    chat cocteau                        

" Je ne suis ni dessinateur ni peintre; mes dessins sont de l'écriture dénouée et renouée autrement."

Jean Cocteau

 

images-poeme-max-jacob.jpg

 

Calligramme poème de Max Jacob

 

Sensation

verlaine-par-rimbaud.jpg


Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,

Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.

Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

 


Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,

Par la Nature, — heureux comme avec une femme.


Arthur Rimbaud 

 

                                                                                                                                                                 Verlaine par A. Rimbaud

 

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Ronde de la jeunesse - Pablo Picasso

 

Toutes les photos proviennent de la toile. Si leurs auteurs le désirent, je les retire de cette page immédiatement. Quel plaisir pourtant que de partager ces oeuvres !

 



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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 08:00

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Me voilà bien avancée ! J'ai choisi le thème sans savoir ce que j'allais publier !

 

"Livres, lecture" ... éléments indispensables à ma vie. Depuis ma plus tendre enfance.

Je lis, dévore, relis, découvre, redécouvre, savoure, m'éverveille d'un mot, d'un rythme, d'une histoire, tremble et m'angoisse, me laisse surprendre, ris de bon coeur, rêve et m'évade ... Je lis ici ou là, chez moi, à la plage, à la terrasse du bistrot, ailleurs, partout, dès que possible, chaque jour, sans exception, je lis. Pourtant, s'il me semble bien connaître des poèmes sur ce thème, ma mémoire a tout oublié ! Qu'allais-je donc pouvoir partager avec vous ?

J'ai fini par  retrouver ce poème dans un livre scolaire.

Je me suis fait cette remarque:

dans une autre vie, j'ai du être "le cartable d'Annabelle " !

Alors le voici:

 

Le cartable d'Annabelle


Le cartable d'Annabelle
Aime les livres.
Il avale en cachette
Tous ceux de la bibliothèque.

Le cartable d'Annabelle
Se régale de fables,
D'albums colorés,
De romans policiers.

Il connait le nom des fleurs,
Des villes et des étoiles.
Il n'est jamais seul,
Il a beaucoup d'amis,
Les livres en sont remplis.

 

Hélène BENAIT

 

 

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 08:00

Lénaïg met un peu de fantaisie dans le jeudi poésie: elle nous demande de partager les paroles d'une chanson qu'on aime et de l'accompagner d'une jolie illustration, de musique et ou de vidéo.

Bien difficile de faire un choix ! Il y a les chansons tristes, les gaies, celles qui parlent d'amour ou d'amitié, les chants révolutionnaires (et certains sont fort beaux), les chansons à boire (mais je ne les aime) et d'autres pour danser. Ne parlons pas de celles pour marcher au pas...

Et puis, il y a les dizaines de chansons qui nous accompagnent tout le long de la vie parce que nous avons avec elles une histoire particulière...

J'ai beaucoup chanté avec mes enfants la chanson sur laquelle mon choix s'est arrêté. Aujourd'hui, je ne peux l'entendre sans ressentir un frisson et voir les poils (tout petits les poils, j'suis pas du genre gorille) se hérisser sur mes bras. L'émotion m'étreint chaque fois.

C'est ma chanson d'amour pour eux et pour les petits d'hommes auxquels ils ont donné la vie. Et que j'aime tendrement.

Pour les illustrations, quoi de plus naturel que ces visages aimés !

 

nina-julien-celine-Noel-2011-032.jpg

 

 

2012-01-18-Caro-et-Ju.jpg

 

 

Mistral gagnant  de Renaud Séchan, dit Renaud

 

pâques2007 009   

 

Ah... m'asseoir sur un banc
cinq minutes avec toi
et regarder les gens
tant qu'y en a
Te parler du bon temps
qu'est mort ou qui r'viendra
en serrant dans ma main tes p'tits doigts

Pi  donner à bouffer
à des pigeons idiots
leur filer des coups d'pied 

pour de faux                                                                   

 

PapaJu

 

Et entendre ton rire
qui lézarde les murs
qui sait surtout guérir
mes blessures
Te raconter un peu
comment j'étais, minot
les bombecs fabuleux
qu'on piquait chez l'marchand
car-en-sac et Minto
caramels à un franc
et les Mistral gagnants

DSCF8884-nina-2.JPG

 

Ah... marcher sous la pluie
cinq minutes avec toi
et regarder la vie
tant qu'y en a
te raconter la terre
en te bouffant des yeux
Te parler de ta mère
un p'tit peu

Et sauter dans les flaques
pour la faire râler
bousiller nos godasses
et s'marrer
Et entendre ton rire
comme on entend la mer
s'arrêter, repartir
En arrière

 

médiévales 2011 Brignoles 001

 

Te raconter surtout
les carambars d'antan

et les coco-boers
et les vrais roudoudous
qui nous coupaient les lèvres
et nous niquaient les dents
et les Mistral gagnants

 

enfants Paques 007

 

Ah ... m'asseoir sur un banc
cinq minutes avec toi
regarder le soleil
qui s'en va
Te parler du bon temps
qu'est mort et je m'en fous
te dire que les méchants
c'est pas nous
Que si moi je suis barge
ce n'est que de tes yeux
car ils ont l'avantage
d'être deux

 

2012-01-18-Nina.jpg

 

Et entendre ton rire

S'envoler aussi haut

Que s'envole les cris des oiseaux

Te raconter enfin
qu'il faut aimer la vie
et l'aimer même si
le temps est assassin
Et emporte avec lui
les rires des enfants
et les mistral gagnants
et les mistral gagnants

 

leo-clem.jpg  


caroline-hugo-b.jpg

 

 

hugo.jpg           DSCF9362


 

 

 


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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 08:00

 

 

4843473350_dcaee6c81e.jpg

 

Cette semaine, Lénaïg link nous propose de partager des poésies autour du thème des oiseaux; il y a Baudelaire et Prévert, incontournables pour moi sur ce thème.


Mais je souhaite commencer par cette citation extraite de Jonathan Livingston le goéland. Je dédie la première partie de cette page à Caroline pour qui elle aura un sens particulier. 

 

Brisez vos limites, faites sauter les barrières de vos contraintes, mobilisez votre volonté, exigez la liberté comme un droit, soyez ce que vous voulez être. Découvrez ce que vous aimeriez faire et faites tout votre possible pour y parvenir.

Richard Bach : Jonathan Livingston le goéland

 

 

 

 

 

4807402868_2b6c71d400.jpg

Charles Baudelaire : L'Albatros


Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

portrait_oiseau_img.jpglink du site d'où provient l'image

 

Jacques Prévert : Pour faire le portrait d'un oiseau


Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d'utile
pour l'oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l'arbre
sans rien dire
sans bouger ...
Parfois l'oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s'il le faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau
n'ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l'oiseau arrive
s'il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l'oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l'oiseau
Faire ensuite le portrait de l'arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l'oiseau
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été
et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter
Si l'oiseau ne chante pas
c'est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s'il chante c'est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l'oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.

 



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