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14 juillet 2011 4 14 /07 /juillet /2011 08:00

 

 

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Le 14 juillet ... Je ne connais pas de poème sur ce thème ... je clique de lien en lien depuis un moment maintenant, et je reviens bredouille.

Je lirai, je n'en doute pas, dès demain, sur vos blogs, des poèmes formidables que j'ignorais.

Pour ma part, je n'ai rien trouvé à partager concernant cette date précise .

 

 

J'ai traîné encore et puis fait un petit choix qui peut se rapprocher du thème.

 

   ____________________________________

 

" Précédés de motards, les gros passent en trombe, éclaboussant la plèbe; ils se rendent au parlement pour signer l'abolition des privilèges."


Félix Leclerc - Calepin d'un flâneur

 

                                ______________________________________

 

Le discours sur la paix - Jacques Prévert                                            prévert

 

Vers la fin d'un discours extrêmement important

le grand homme d'Etat trébuchant

sur une belle phrase creuse

tombe dedans

et désemparé la bouche grande ouverte

haletant

montre les dents

et la carie dentaire de ses pacifiques raisonnements

met à vif le nerf de la guerre

la délicate question d'argent.

 

        _______________________________

 

 

léo ferré

 

Enfin, aujourd'hui, c'est l'anniversaire de la mort de Léo Ferré, un des plus grand poète et musicien français.

Quel pied de nez tout de même que de mourir le jour de la Fête Nationale ! Je ne peux pas terminer sans partager cette chanson !

 

 

 


 

...... " Ô Marseille on dirait que le peuple et le roi ne savaient plus quoi dire et ne savaient que faire

Quand bouillait la colère

et quatre-vingt neuf fois ils ont mis sur ton nom une chanson misère "........

 


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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 00:10

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Me revoici après une longue absence, bien trop longue à mon goût...

Ecrire sur les thèmes proposés est un tel plaisir, partager avec vous tous puis venir butiner sur vos blogs des petites merveilles qui me réjouissent le coeur et l'esprit est un tel plaisir que ce silence auquel je me suis contrainte a été un véritable supplice !

Mais il faut ce qu'il faut et d'autres travaux me retenaient...

Voilà, l'année scolaire touche à sa fin. Il ne me reste plus que les bulletins à remplir. Samedi.

Alors, je m'octroie une récréation.

Voici quelques poésies, peut-être certaines vous sont-elles inconnues ? Je suis heureuse alors de vous les offrir.


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Le temps des contes                  

S'il était encore une fois
Nous partirions à l'aventure,
Moi, je serais Robin des Bois,
Et toi, tu mettrais ton armure.
Nous irions sur nos alezans
Animaux de belle prestance,
Nous serions armés jusqu'aux dents
Parcourant les forêts immenses.


S'il était encore une fois
Vers le château des contes bleus
Je serais le beau-fils du roi
Et toi tu cracherais le feu.
Nous irions trouver Blanche-neige
Dormant dans son cercueil de verre,
Nous pourrions croiser le cortège
De Malbrough revenant de guerre.


S'il était encore une fois
Au balcon de Monsieur Perrault,
Nous irions voir ma Mère l'Oye
Qui me prendrait pour un héros.
Et je dirais à ces gens-là :
Moi qui suis allé dans la lune,
Moi qui vois ce qu'on ne voit pas
Quand la télé le soir s'allume ;
Je vous le dis, vos fées, vos bêtes,
Font encore rêver mes copains
Et mon grand-père le poète
Quand nous marchons main dans la main.

Georges Jean

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Grand-père

 

 

Grand-père dit un conte,

Un conte du vieux temps,

Grand-père est amusant

Lorsqu’il nous conte un conte.

Il  n’a plus que deux dents

Qu’il découvre en grognant

Pour imiter le loup méchant.

Et tout le monde rit à la ronde

Lorsque grand-père conte

Un conte du vieux temps.

 

                                 Maurice Carême

 

fee melusine

La Belle au bois dormait


La Belle au Bois dormait. Cendrillon sommeillait.
Madame Barbe-bleue ? elle attendait ses frères ;
Et le petit Poucet, loin de l'ogre si laid,
Se reposait sur l'herbe en chantant des prières.

L'Oiseau couleur-du-temps planait dans l'air léger
Qui caresse la feuille au sommet des bocages
Très nombreux, tout petits, et rêvant d'ombrager
Semaille, fenaison, et les autres ouvrages.

Les fleurs des champs, les fleurs innombrables des champs,
Plus belles qu'un jardin où l'Homme a mis ses tailles,
Ses coupes et son goûtà lui, -les fleurs des gens ! -
Flottaient comme un tissu très fin dans l'or des pailles,

Et, fleurant simple, ôtaient au vent sa crudité,
Au vent fort, mais alors atténué, de l'heure
Où l'après-midi va mourir. Et la bonté
Du paysage au coeur disait : Meurs ou demeure !

Les blés encore verts, les seigles déjà blonds
Accueillaient l'hirondelle en leur flot pacifique.
Un tas de voix d'oiseaux criait vers les sillons
Si doucement qu'il ne faut pas d'autre musique...

Peau d'Ane rentre. On bat la retraite -écoutez ! -
Dans les Etats voisins de Riquet-à-la-Houppe,
Et nous joignons l'auberge, enchantés, esquintés,
Le bon coin où se coupe et se trempe la soupe !

Paul Verlaine

 

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 08:00

 

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Hauteclaire nous a proposé comme thème de poésie ce jeudi, les légendes de terre. J'ai choisi ce poème de Paul Verlaine publié dans Poèmes saturniens.

 

 

Petite parenthèse: quelqu'un parmi vous saurait-il comment écrire le " ç " en majuscule ? Je sais la question est bête mais je ne suis qu'une pauvre autodicdate et là, il est tard, et j'en ai assez de chercher !

J'ai donc laissé le nom " çavitri " sans majuscule et bon sang ! que ça m'énerve !

 

 

 

çavitri

Maha-Baratta

 

Pour sauver son époux, çavitri fit le voeu

De se tenir trois jours entiers, trois nuits entières,

Debout sans remuer jambes, buste ou paupières:

Rigide, ainsi que dit Vyaça, comme un pieu.

 

Ni çurya, tes rais cruels, ni la langueur

Que Tchandra vient épandre à minuit sur les cimes

Ne firent défaillir, dans leurs efforts sublimes,

La pensée et la chair de la femme au grand coeur.

 

- Que nous cerne l'Oubli, noir et morne assassin,

Ou que l'Envie aux traits amers nous ait pour cibles,

Ainsi que çavitri faisons-nous impassibles,

Mais, comme elle, dans l'âme ayons un haut dessein.


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sri-aurobindo.jpg                    çavitri est l'héroïne d'un conte du Mahâbhârata que Sri Aurobindo va transformer en épopée au XX° siècle.

 

Sri Aurobindo (1872 - 1950) est un des fondateurs du mouvement militant indépendantiste indien, philosophe, poète, écrivain spiritualiste. Il a développé une approche nouvelle du yoga, le yoga intégral.

Il fonde une ashram à Pondichéry en 1920 et à partir de 1926 il entre en retraite pour se consacrer exclusivement à la manifestation terrestre du supramental. Il n'en sort que rarement pour retrouver ses disciples avec lesquels il communique habituellement par écrit ou pour intervenir dans la vie politique de son pays.

 

Source wikipédia

 

 

 

 

 

 

 

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 22:07

             Je ne peux pas me résoudre au silence. Comme je l'avais fait il y a quelques mois, je propose pour la poésie du jeudi un extrait de  " La complainte du vieux marin " poème en prose de Samuel Taylor Coleridge. Il s'agit de la deuxième partie.

 

-----------------------------------------------------


J’avais commis une action infernale, et cela devait nous porter malheur. Tout le monde assurait que j’avais tué l’oiseau qui faisait souffler la brise ! « Ah ! le misérable ! disait-on, devait-il tuer l’oiseau qui faisait souffler la brise ? »


Ni sombre ni rouge, mais comme le front même de Dieu, le glorieux soleil reparut à l’horizon. Alors tout le monde assura que j’avais tué l’oiseau qui amenait le brouillard et la brume.

« C’est bien, disait-on, de tuer tous ces oiseaux qui amènent le brouillard et la brume. »


Le bon vent soufflait, la blanche écume volait, et le navire libre formait un long sillage derrière lui. Nous étions les premiers qui eussent navigué dans cette mer silencieuse.
Soudain la brise tomba, les voiles tombèrent avec elle.


Alors notre état fut aussi triste que possible. Nos paroles seules rompaient le silence de la mer. Dans un ciel chaud et tout d’airain, le soleil apparaissait comme ensanglanté, et planait, à l’heure de midi, juste au-dessus des mâts, pas plus large que la lune.

 

Durant bien des jours nous demeurâmes là, sans brise ni mouvement, tels qu’un vaisseau peint sur une mer en peinture. L’eau, l’eau était partout, et toutes les planches du bord se rétrécissaient.

 

L’eau, l’eau était partout, et nous n’avions pas une goutte d’eau à boire.
La mer se putréfia, ô Christ ! qui jamais l’aurait cru ? des choses visqueuses serpentaient sur une mer visqueuse.


Autour de nous, en cercle et en troupe, dansaient, à la nuit, des feux de mort.
L’eau, comme l’huile d’une lampe de sorcière, était verte, bleue et blanche.
 
Quelques-uns de nous eurent, en songe, connaissance certaine de l’esprit qui nous tourmentait ainsi. À neuf brasses au-dessous de la mer, il nous avait suivis depuis la région de brouillard et de neige. 

 

Chacune de nos langues, dévorées d’une soif extrême, était séchée jusqu’à la racine. Nous ne pouvions parler non plus que si l’on nous eût bouché le gosier avec de la suie.


Ah !... hélas ! quels méchants regards me lançaient jeunes et vieux ! À la place de
mon arbalète, l’albatros était suspendu à mon cou.

 


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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 08:00

 

 

Les étoiles

 

Quand vient la nuit

Je reste sur le perron et j'écoute

les étoiles fourmillant dans le jardin

Et moi je reste dans l'obscurité

Ecoute ! une étoile est tombée dans un tintement !

Ne sors pas pieds nus dans l'herbe

Mon jardin est plein d'éclats d'étoiles

 

Edith Sodergran  - 1892 - 1923 -

 

 

J'ai découvert ce poète ( je n'aime pas le mot poétesse) Finno Suédois récemment. Ses poèmes me touchent et m'émeuvent tant par leurs thèmes que par leur forme, leurs sonorités et leurs rythmes.

Sa popularité en Finlande ne cesse de croître. Elle est appelée le " Rimbaud du Nord " Considérée comme la figure essentielle de l'avant-garde poétique de son pays, elle a révolutionné en six ans le lyrisme nordique.

Destin tragique, vie marquée par la maladie et la mort, elle lutte contre la tuberculose chez elle puis isolée en sanatorium dès l'âge de 16 ans. Elle est d'abord solitude. Mais elle cherche à dire le monde cependant tout en suivant son expérience intérieure quasi mystique. Elle se convertit au catholicisme vers la fin de ses jours.

Elle meurt à l'âge de 31 ans.

 

" De ma vie je fais un poème, du poème une vie

   Le poème est la manière de vivre et l'unique manière de mourir. "


 

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 21:45

 

 

En vacances pendant quelques jours, je n'ai pas eu accès à Internet et j'avais oublié de programmer mon article. Alors je vous présente mes excuses pour le retard avec lequel je participe à la Poésie du jeudi.

Lilie Norlane à la barre de la Coquille a choisi le thème des femmes.              

Je souhaite partager avec vous le poème d'une femme et non un poème sur les femmes.  

            .

 

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À Aurore


La nature est tout ce qu'on voit,
Tout ce qu'on veut, tout ce qu'on aime.
Tout ce qu'on sait, tout ce qu'on croit,
Tout ce que l'on sent en soi-même.
Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l'aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu'on la respecte en soi-même.
Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t'aime.
La vérité c'est ce qu'on croit
En la nature c'est toi-même.


George Sand (1804-1876)

 

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Pourquoi j'ai choisi George Sand ?

 

Depuis que j'ai lu avec un grand plaisir " La mare au diable " à l'âge de dix ans, je suis intriguée par cet écrivain au prénom masculin.


En cherchant des renseignements sur sa vie, j'ai découvert une femme courageuse qui affirmait ses convictions en plein XIX° siècle.


Elle fit scandale à ses début par ses romans engagés pour "la réhabilitation de la femme" comme elle le formulait. Elle s'habillait en homme pour pouvoir se rendre aux mêmes endroits qu'eux traditionnellement interdits aux femmes cependant elle n'était pas la seule. 

Elle savait séduire et eut de nombreux amants mais elle refusait l'idéal féminin imposé par les hommes de son époque.

 

 D'autres femmes choisirent également des pseudonymes masculins pour être publiées. To utefois, seule, George Sand était classée parmi les auteurs au même titre que Balzac et Hugo et non parmi " les femmes auteurs". Les critiques parlaient d'elle au masculin.


Elle possédait une liberté d'esprit et de moeurs étonnantes.

Elle rejetait le mariage, source du maintien de la femme dans une " condition d'éternelle minorité " .

Elle milita également contre la royauté et s'engagea pour la victoire de la République. Elle soutint la révolte sociale en faveur des pauvres et des ouvriers.

Elle m'apparaît comme une pionnière.

 

Je pourrais faire mienne cette phrase extraite d'une lettre adressée à sa mère en 1831 :


"Pour moi ma chère maman, la liberté de penser et d'agir est le premier des biens."


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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 08:00

 

 

Cette quinzaine, ABC à la barre de la Coquille nous propose comme thème: le SOURIRE.

 

Pour éviter toute confusion, si je me mets ainsi en avant et illustre cet article avec des photos de mes sourires,  ce n'est que dans le but de vous en offrir quelques-uns à vous tous qui venez me lire puisque seuls nos mots se croisent et jamais nos regards. Non, non, je vous l'affirme, je ne suis ni exhibitionniste ni mégalo !

 

                 LE SOURIRE  ! Il a fallu qu'on me le fasse remarquer pour que j'en prenne conscience. Je souris tout le temps: dans la rue, à la caisse du supermarché, à la terrasse du café, en classe, en voyage... à l'inspecteur des impôts (oui, oui, même à ce chameau ! mais je n'ai pas de photo...) aux SDF, aux passants, aux commerçants, à mes élèves, à leurs parents ... à tout le monde ! Sans même m'en rendre compte... aux amis, à ma famille, aux étrangers croisés un instant, à  tous ces autres juste aperçus, passagers d'un navire nommé VIE et que le sourire embellit.

 

Je souris: à toi, à elle, à lui, à vous tous, mes semblables, mes frères. Un peu de douceur dans un monde de haine, un peu d'amitié dans un monde de profit, un peu de chaleur dans un monde d'indifférence. Le sourire à partager...

 

Surprise de ceux que je croise ... inquiétude ... hésitation ... méfiance.... finalement, mon sourire, on me le rend la plupart du temps et mon coeur alors est bien content.

 

 

SOURIRE

fleur du coeur

fleur de l'âme

graine d'amitié


 SOURIRE 

pont suspendu

lien tressé

main tendue


SOURIRE

coeur ouvert

chemin clair

joie partagée


  SOURIRE

tu existes

il existe

nous existons


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SOURIRE

pour éviter le pire.

 

 

 

 

 

 

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 J'ai piqué cette image sur le net, voici le lien: link

 

J'aime beaucoup certaines paroles trouvées sur les murs des villes, il m'arrive d'en photographier mais je n'avais vraiment rien pour ce thème et cette image m'a plu.

 Pour vous tous donc un bouquet de sourires !


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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 13:18

 

 

 

Anne à la barre et bien peu de temps pour écrire... cette fois, ce n'est pas le travail qui me retient mais... les loisirs et les sorties. Le thème est pourtant bien sympa, alors voici une poésie de Raymond Queneau.          140631_191901802_ecriture_H161319_L.jpg

Prenez un mot 

 


Prenez un mot prenez en deux

faites les cuire comme des oeufs

prenez un petit bout de sens

puis un grand morceau d'innocence

faites chauffer à petit feu

au petit feu de la technique

versez la sauce énigmatique

saupoudrez de quelques étoiles

poivrez et mettez les voiles

Où voulez-vous en venir ?

A écrire Vraiment ? A écrire ?

 


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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 08:00

Cruelle époque. L'actualité nationale et internationale est terrible. Je ne peux y être insensible. Je savais,  dès jeudi dernier, quel poème je vous donnerai à lire aujourd'hui. Mon choix a été renforcé par les évènements. Comme la semaine dernière, j'ai choisi de partager une poésie de Paul Eluard publié dans " Au rendez-vous allemand " écrit entre 1942 et 1945. Ce texte me semble correspondre à la vidéo d'Amnisty International proposée par Brigitte Giraud. Il n'a pas pris une ride et hélàs, il est toujours d'actualité...

 

 

Je ne vais pas vous raconter tout ce qui me choque et me blesse. Juste  le fait suivant, parce qu'il touche à un enfant et à une institution qui m'est chère. Vendredi dernier, en Haute-Loire, des policiers en civil sont allés chercher un petit garçon de six ans dans son école. Il a été conduit dans un centre de rétention. Il sera expulsé.

J'ai mal, je croyais que l'école de la République était un lieu neutre dans lequel les enfants pouvaient s'épanouir en toute sécurité. Un lieu dont la peur devait être chassée ... Comme dans les églises. Pour moi, l'école était " sacrée "...

 


 

Gabriel Péri

 

Un homme est mort qui n'avait pour défense

Que ses bras ouverts à la vie

Un homme est mort qui n'avait d'autre route

Que celle où l'on hait les fusils

Un homme est mort qui continue la lutte

Contre la mort contre l'oublie

 

Car tout ce qu'il voulait

Nous le voulions aussi

Nous le voulons aujourd'hui

Que le bonheur soit la lumière

Au fond des yeux au fond du coeur

Et la justice sur la terre

 

Il y a des mots qui font vivre

Et ce sont des mots innocents

Le mot chaleur le mot confiance

Amour justice et le mot liberté

Le mot enfant et le mot gentillesse

Et certains noms de fleurs et certains noms de fruits

Le mot courage et le mot découvrir

Et le mot frère et le mot camarade

Et certains noms de pays de village

Et certains noms de femmes et d'amis

Ajoutons-y Péri

Péri est mort pour ce qui nous fait vivre

Tutoyons-le sa poitrine est trouée

Mais grâce à lui nous nous connaissons mieux

Tutoyons-le son espoir est vivant.

 

 

 

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 08:00

 

Pour ce jeudi, je n'ai pas du tout le temps d'écrire quelque chose moi-même mais après avoir visionné la vidéo d'Amnisty International, absolument magnifique d'ailleurs, il m'a semblé que je pourrais partager avec vous ce poème de Paul Eluard extrait de "Au rendez-vous Allemand" écrit entre 1942 et 1945.

J'aime beaucoup ce poète. Ses poèmes d'amour me touchent et m'émeuvent. Ce sont ceux que j'ai découverts en premier vers quinze ans. J'ai connu ensuite le poète engagé et les textes qu'il écrivit pendant la seconde guerre mondiale. Ils sont sublimes.

Voici donc un morceau de ma corde signature...

 

paul-eluard-saint-denis.jpg

Paul Eluard

 

 

 

Faire vivre

 

Ils étaient quelques-uns qui vivaient dans la nuit

En rêvant du ciel caressant

Ils étaient quelques-uns qui aimaient la forêt

Et qui croyaient au bois brûlant

L'odeur des fleurs les ravissait même de loin

La nudité de leurs désirs les recouvrait

Ils joignaient dans leur coeur le souffle mesuré

A ce rien d'ambition de la vie naturelle

Qui grandit dans l'été comme un été plus fort

 

Ils joignaient dans leur coeur l'espoir du temps qui vient

Et qui salue de loin un autre temps

A des amours plus obstinées que le désert

 

Un tout petit peu de sommeil

Les rendait au soleil futur

Ils duraient ils savaient que vivre perpétue

 

Et leurs besoins obscurs engendraient la clarté.

 

Ils n'étaient que quelques-uns

Ils furent foule soudain

 

Ceci est de tous les temps.

 

Paul Eluard

 

 

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