C'est à Hyères que je vis et je commence à y avoir mes petites habitudes même si je ne suis pas hyèroise de souche !

Entre autre, j'adore aller boire un petit café, aux heures où les bistrots se vident après l'heure de l'apéritif. J'ai pour cela un bar de prédilection, à l'Ayguade.

La terrasse y est ensoleillée et abritée du vent, les serveurs que je connais sont sympas comme tout, et je peux y lire le journal, écrire un texte ou simplement tendre l'oreille et écouter en toute tranquillité. C'est là que j'entends souvent de savoureuses remarques que j'intègre à certains textes. Là également, que je repère des personnages pittoresques qui m'inspirent. C'est là, tout simplement, que je me détends en m'imprégnant du soleil automnal.

Dans ce bar, j'ai fait la connaissance, il y a quelques années d'un guitariste assez atypique, car, contrairement à ceux que je connaissais avant, il n'est pas fanatique de rock. Lui, ce qui l'intéresse, c'est la chanson française. Nous sommes devenus copains. Ensemble, avec deux autres copines,  nous avons créé une association "Les Gars de la Guitare" pour promouvoir la guitare, la chanson et la culture dans le village.

Je suis en train de mettre au point un spectacle de Contes de Provence avec lui.

Première répétition : mercredi prochain.

Vincent, à la guitare, moi à la parole. Nous verrons bien ce que ça donne. Je foisonne d'idées, visiblement, lui aussi. Petite précision : il ne s'agit pas d'associer de la musique provençale, fifre et tambourin, à mes histoires, pas du tout. Ce que nous voulons, c'est que la musique raconte elle aussi, participe à l'ambiance et porte ma parole.

Je viendrai vous raconter le résultat de notre après-midi de travail dès mercredi soir.

J'ai sélectionné quelques contes que j'aime beaucoup.  Je vous en ai déjà raconté certains sur ce blog, d'autres sont nouveaux. Je dois "La chèvre d'Or" à Benoit (son blog est dans mes liens - Blog rêveur -) et le "Drac de Beaucaire" est une légende que j'ai lue sur Internet.

Voici donc les contes que nous allons intégrer dans le spectacle:

Le coucou et la cigale    

L'âne de Mélézet  

La légende des îles Leirins                     

Le Drac de Beaucaire                  

La chèvre d'Or 

Voici venu le temps d'une nouvelle pause...

Je ne mets plus de contes en ligne pour l'instant. D'abord, j'ai repris le travail et je dispose de moins de temps. Ensuite, après la découverte et le partage, voici venu pour moi le temps de la maturation...

Toutes ces histoires que je vous ai racontées, je dois me les approprier, les faire miennes. Je les aime. Elles sont dans mon coeur.  Il faut maintenant que je les ai aussi bien en bouche. Je dois donc travailler...

J'occupe alors mon temps disponible à cette tâche.

Je n'ai pas conté depuis longtemps et je commence à avoir des fourmillements au bout de la langue ! J'ai très envie de les dire, mes contes, les yeux dans les yeux à des personnes "en vrai".

J'ai décidé de terminer la première journée de classe par un moment "contes". Je sais que mes élèves adorent ça. Ce sera ma façon de leur souhaiter la bienvenue pour cette nouvelle année scolaire que nous allons passer ensemble. J'ai choisi de leur offrir "Les violonistes de Tomnahurich" et "le petit fermier et la femme phoque" pour ce jour particulier de rentrée des classes. Cela sera aussi une bonne entrée en matière pour l'enseignement de l'anglais.

Vous voyez que j'ai une bonne excuse pour négliger momentanément ce blog !

A très bientôt !

                   Beaucoup à dire sur les sirènes ! Voici quelques éléments.

Dans la mythologie des Pays Scandinaves, la sirène était un être mi femme mi poisson, un monstre redoutable, la Margygr .

Les sirènes des contes écossais sont  de la même essence que celle des pays nordiques: cruelles, dangereuses et sans pitié pour les hommes.

Par contre, dans la mythologie de la Grèce Antique, les sirènes étaient des êtres mi femme mi oiseau.

On trouve plusieurs versions pour expliquer qui elles sont.

Dans l'une, elles seraient les filles du fleuve Acheloos et de la nymphe Calliope; mais on dit aussi que leur mère serait Terspischore, la Muse de la danse.

Dans cette version, elles défiérent les Muses lors d'un concours de chant et elles furent vaincues. 

Il y a d'autres explications à leur apparence physique qui serait donc une punition. Je vous laisse les découvrir vous-mêmes, si cela vous intéresse, et je vous invite à les partager dans vos commentaires.

Les sirènes n'étaient pas de pauvres victimes mais des êtres redoutables qui par leurs chants attiraient les navigateurs et les entraînaient vers une mort certaine, au fond des océans où elles les dévoraient. On leur prêtait des traits que les hommes attribuent traditionnellement aux femmes: charme, beauté, mais aussi vanité, orgueil, cruauté, exigence possessive...

Elles étaient des séductrices, de terribles tentatrices au caractère démoniaque et sanguinaire. Elles s'accompagnaient d'instruments comme la lyre ou la flûte avec un talent exceptionnel. On pensait qu'elles détenaient un savoir surhumain et qu'elles étaient capables de prophéties. Et c'est en délivrant ces inestimables connaissances dans leurs chants qu'elles aliénaient les hommes.

Ce n'est qu'au Moyen Âge que l'image de la sirène mi femme mi oiseau a disparu peu à peu . A partir de cette époque, des sirènes sont représentées sur les bas-reliefs des églises, les lettrines des manuscrits, les vitraux, les tombeaux... dans de nombreux lieux chrétiens.  Comme dans l'Egypte Antique, elles personnifient l'âme des morts.

Mais, avec l'avènement du Christianisme, elles deviennent aussi symbole de la luxure.

D'ailleurs, la plupart de temps, elles sont représentées sous la forme d'une jolie jeune fille affublée d'un queue de poisson double qu'elle tient écartée pour mieux dénoncer sa lubricité et la tentation qu'elle exerce auprès des hommes.

Dans les légendes médiévales, on prétend que les sirènes désirent obtenir une âme. Cela ne peut être possible que si elles promettent de vivre sur terre et d'abandonner tout espoir de retour à la mer.

Grand coup de communication d'un Christianisme tout puissant désireux de s'imposer définitivement en détruisant les mythes païens.

C'est cette image d'une sirène douce et repentante, soucieuse de devenir une bonne chrétienne que le romantisme du XIX° siècle, fera connaître au grand public."La petite sirène" d'Andersen est une douce créature en mal d'amour qui souffre par la faute des hommes. Walt Disney reprend cette image au XX° siècle.

On retrouve des sirènes ou personnages avoisinants dans toutes les cultures. J'ai déjà cité les Pays Scandinaves, la Grèce, l'Egypte Ancienne auxquels il faut ajouter la Rome Antique, l'Inde, l'Afrique... Ces créatures vivent dans les mers mais aussi dans les fleuves et les rivières.

Parmi les créatures fantastiques que j'ai rencontrées en Ecosse, il y a les glaistigs et les kelpies dont je vous ai déjà dit quelques mots et qui vivent en eaux douces. Il en est une autre appelée "peuple phoque". Son domaine est la mer.

Rien d'étonnant à ce que les Ecossais, tout entourés par les eaux,  aient de nombreux contes de la mer. Depuis des siècles et des siècles, beaucoup d'entre eux sont des marins. Les eaux qui bordent les côtes d'Ecosse peuvent être traîtres, le temps rude et imprévisible ! Aussi ils ont de tout temps été confrontés à de terribles dangers lorsqu'ils naviguaient. A cause des risques nombreux qui le menaçaient, ce peuple de pêcheurs et de marins est devenu supersticieux. C'est une caractéristique qu'il partage avec tous les autres peuples de navigateurs: les légendes sur les mystères qui dorment sous les eaux sont fréquentes.

On retrouve en Ecosse, les sirènes bien sûr, mais également des monstres malfaisants comme les serpents et les dragons des mers qui peuvent faire sombrer les bateaux ou naître les tempêtes. On entend aussi des contes sur le peuple phoque, appelé "seal people" ou "selkies".

Les membres du peuple phoque ressemblent à tous les phoques ordinaires lorsqu'ils sont dans l'eau mais ils se transforment en humain lorsqu'ils viennent sur le rivage et se défont de leur peau. 

La croyance est assez répandue, non seulement en Ecosse mais aussi en Irlande et en Scandinavie, que ces créatures fabuleuses sont en réalité des humains auxquels un sort a été jeté. On dit, la plupart du temps, que ces gens ont été condamnés à vivre comme des phoques mais qu'ils peuvent, de temps à autres, reprendre leur forme humaine. En Ecosse et en Irlande, on pense qu'ils peuvent se débarasser de leur peau quand ils quittent l'eau pour la terre ferme. Si on leur vole cette peau, ils ne peuvent plus rejoindre la mer. Alors, ils vivent comme des humains.

C'est pour cette raison qu'on prétend que de nombreux enfants sont nés de l'union d'un ou d'une selkie avec un humain de sexe opposé. Les membres du Clan MacCodrum des Hébrides sont, parait-il, les descendants d'une selkie qui aurait épousé un îlien. Les îles Shetland et Orkney sont particulièrement riches en contes parlant des selkies.

La prochaine histoire que je vous raconterai s'appelle "Le petit fermier et la femme phoque".

                                                                                  A bientôt, donc....

Bonjour à tous,

Fini, le séjour en Ecosse. J'ai vu de splendides paysages, parfois sous un ciel plombé, parfois sous la pluie, de temps à autre le soleil faisait son apparition. Cela n'avait pas d'importance, tout est si beau et les gens tellement gentils!

J'ai lu beaucoup de légendes, j'ai appris un tas de choses concernant les sorcières et j'ai découvert des contes. 

Beaucoup de nouveautés donc à communiquer dès que je me serai un peu reposée. Très vite, promis!