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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 13:11

Actu1222Norm 1 contes        Rentrée tard dans la nuit, des étoiles plein les yeux, des mots plein les oreilles, un peu étourdie de tant de surprises, émue des quelques phrases échangées avec les conteurs après le spectacle, heureuse de la complicité avec les amis qui m'accompagnaient, enrichie de l'échange d'impressions et de sentiments.

 

Tout commence par les retrouvailles. Je ne les ai pas vus depuis longtemps. Sourires. Bises. Chaleur. Je confie ma vie à Muriel qui prend le volant. Je l'aime Muriel. Elle est vive, intelligente, gaie. Elle raconte avec une émotion qui m'émeut "la femme aux pieds de chèvre", celle qui frappe aux portes en disant "vous n'auriez pas vu un enfant, j'ai perdu mon enfant...", celle que les villageois chassent parce qu'ils ont peur... Elle doute Muriel, elle ne sait pas qu'elle la dit bien cette histoire. Elle est toute jeunette, l'âge de ma fille aînée, elle est fraîche et s'intéresse à un tas de choses. Bref, je suis contente d'être en sa compagnie !

Eliane s'est installée à l'arrière avec son chien. Le chien, je ne l'aime pas, il me fait peur. Bon, ce n'est pas sympa de dire ça, je sais. Mais j'ai peur des chiens. Je n'y peux rien. Dans la voiture, il est sur les genoux de sa maîtresse et je ne crains rien. Et elle, je l'aime. Point. C'est la conteuse de Marie Jolie dont je vous avais parlé dans un autre billet: cliquer sur le lien

Le spectacle Marie Jolie

Elle est fascinante Eliane, et généreuse. Sa présence dans la voiture me donne immédiatement l'impression que j'ai eu raison de venir ce soir. Et que j'ai eu tort aussi de ne pas aller plus souvent à Brignoles cette année. J'ai eu moins de temps, moins d'argent, moins de disponibilité, c'est sûr. J'ai eu davantage envie de rester chez moi et de prendre le temps d'écrire. C'est vrai. Je n'ai pas le temps de tout faire. Vrai encore. Mais sans hésiter, ma décision est prise: je m'organiserai autrement et dès septembre, je referai le chemin vers eux chaque mois.

 

Je me love dans le siège, admire ce paysage toujours aussi beau des premiers rochers de l'Estérel, papote avec entrain. En route pour la nuit de clôture du festival de contes des Alpes Maritimes !

 

Arrivée: on retrouve les autres: Jean-Georges, Monique, Claude, Danièle, Yannick, Michèle et son mari que je connais peu, si discrets, si charmants. Elle, si bonne conteuse. Découverte du lieu, la pinède. Une scène blottie dans une sorte d'amphithéâtre naturel, les conteurs, les techniciens, les organisateurs en train de manger un morceau, boire et discuter. On sent immédiatement qu'ici "quelque chose se passe".

Je comptais acheter un sandwich sur place. Il n'y en a pas. Mais Monique a préparé des merveilles de petits sandwichs. Oh ! Pas le vulgaire jambon-beurre ou gruyère-cornichon que moi, j'aurais fait à la va-vite. Non, elle s'est donnée du mal pour nous. Triangles de pain de mie grillé, triangles de pain complet allemand très noir dont j'ignore le nom (délicieux), tomates, truite fumée, tapenade maison, biscuits à la poudre d'amande et aux noisettes parfumés à la fleur d'oranger ... que sais-je encore... Jean-George a amené un petit rosé bien frais. Danièle partage ses salades et ses fameux "biscuits de ma grand-mère au vin blanc" (une merveille, soit dit entre nous !) Casse-croûte à côté d'une roulotte en bois verte et rouge. C'est celle de la Compagnie Audigane. Armelle en sort, sourire radieux, longue jupe froufroutante autour de ses pas. Elle ne marche pas, elle danse. On est déjà dans l'ambiance. Des gens vont et viennent. Conteurs ou pas. Eliane en connait plusieurs. Danièle et Jean-Georges également. Pas moi. Mais l'atmosphère est gaie et chaleureuse. Bises, sourires, mots échangés. On sent que tout ce petit monde a bien l'intention d'être heureux.

La nuit tombe doucement autour de nous. Un accordéon pleure plus loin, soudain, il rit. C'est Peppo. Je ne le sais pas encore. Des percussions, une guitare lui répondent. J'aperçois la première étoile. La longue silhouette bleue de Thierno Diallo traverse la pinède. Le Sénégal est ici aux côtés des Tziganes. Le voyage commence et c'est cela qui est merveilleux. Il mèlera l'Europe, l'Italie du Nord, l'Ecosse, le Vénézuella, le Sénégal, le Liban et les Tziganes, sans oublier le Pays de nos rêves et cauchemars, celui des femmes que l'on souhaitait soumises, celui des sorcières et celui de la musique... tant d'autres mondes encore, tant le conte est universel.

L'obscurité devient palpable. C'est l'heure d'aller nous asseoir sur les chaises qu'on a gardées en y déposant nos sacs et nos vestes, tout près de la scène au troisième rang.

Me voici, coeur ouvert et âme offerte. Le spectacle peut commencer.

 

Je vous raconterai la suite dans un prochain billet.



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commentaires

M
<br /> Moi qui, hier, avait très envie de t'acompagner j'imagine la belle soirée que j'aurais passée. Mais toi tu sembles heureuse et c'est là le principal ! Merci de cet échange et à bientôt la suite<br /> !<br /> Bonne fin de journée - bisous<br /> Monelle<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> C'était une très belle soirée, parfois un peu déstabilisante, mais j'ai beaucoup aimé. Tu comprendras mieux ce que je veux dire quand j'aurais fini de raconter. Si tu n'avais pas été à Lyon (donc<br /> éloignée du lieu) je t'aurais dit de te joindre à nous. Belle nuit. Bises. Mireille<br /> <br /> <br /> <br />

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