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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 11:40

 

Il y a dans la culture des Highlands une grande variété de créatures surnaturelles, parfois bienveillantes, d'autres fois terrifiantes, cruelles et dangereuses.

On retrouve dans de nombreuses histoires, deux créatures dont je n'arrive pas à trouver l'équivalent en français. Ce sont les "glaistigs" et les "kelpies", toutes deux "esprit des eaux".


 ecosse-088.jpg 

 Loch Lomond


La "glaistig" est toujours femelle. C'est un être qui vit dans les lochs et les rivières. Elle s'attache particulièrement aux animaux et aux jeunes enfants.

Si elle apparaît aux humains, c'est sous la forme d'un ê tre mi femme, mi chèvre, avec de longs cheveux blonds et vêtue de vert.

Elle surveille les troupeaux de moutons ou de vaches et c'est elle qui, bien souvent, les sauve des dangers qui les menacent.

Lorsque les adultes vaquent à leurs occupations quotidiennes, la "glaistig" s'occupe des enfants. Elle prend soin d'eux et les distrait avec des jeux amusants. 

On pense que ces êtres s'attachent à une famille particulière, un peu comme des anges gardiens.

Les "glaistigs" sont donc pour la plupart bienveillantes et fidèles.

Dans de nombreux endroits des Highlands, on leur prépare des offrandes de lait et de nourriture pour s'assurer que leur loyauté envers ceux qu'elles protègent reste intacte.


Toutefois, certaines "glaistigs" peuvent taquiner et tourmenter les humains, et même, parfois, leur faire du mal.


 

Le "kelpie", appelé aussi "cheval des eaux" est un esprit des eaux différent. Toujours mâle, il est perçu comme malveillant, capable de conduire des innocents à la mort dans les profondeurs des lochs où il les entraîne et leur prendre leur âme.

Bien qu'on dise qu'il peut parfois apparaître aux humains sous la forme d'un homme, il nous apparaît quasiment toujours sous la forme d'un magnifique cheval qui tente le voyageur et l'incite à grimper sur son dos. Une fois qu'il le chevauche, le voyageur ne peut plus descendre, il est comme collé au dos du cheval et conduit sous les eaux. Là, il sera dévoré.

On en trouve parfois la preuve au bord des lochs car le "kelpie" ne mange pas sa victime en entier, il en laisse le foie, parfois le coeur. Il arrive de les découvrir sur la berge lorsque des recherches pour retrouver la personne disparue sont entreprises.

La plupart des "kelpies" apparaissent comme de noirs chevaux mais il y a dans la rivière Spey un "kelpie" qui se montre aux hommes sous la forme d'un cheval blanc.

Les "kelpies" sont tenus pour responsables de la mort de nombreuses personnes qui sont tombées à l'eau et s'y sont noyées, surtout si les corps ne sont pas retrouvés.

La plupart des contes décrivent cette mystérieuse créature dans ses pires aspects, ennemie mortelle des hommes que l'on peut parfois vaincre, mais qu'il faut toujours craindre.

L'histoire du "kelpie" du Loch Garve est différente.

 


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  Loch Lomond


Si l'un d'entre vous connaît la traduction exacte de ces deux mots, cela me ferait bien plaisir!



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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 08:00

 

coffre-voiture a

Lénaïg, à la barre cette quinzaine, nous a donné les consignes suivantes :

évoquer soit les préparatifs soit le retour d'un voyage sur le thème de la valise, le sac à dos, les bagages...

Tout est permis: prose, poésie, dessins, photos, chansons et en plus on peut combiner plusieurs moyens différents.

 

Allez, je vous raconte !

 

 

Et voilà ! Une fois de plus, je ne suis pas prête! J’avais le temps pourtant ! Il est passé où bon sang? Un mois que j’y pense à ce voyage ! Je sais… j’ai lu toute la matinée, pianoté sur mon ordinateur un bon moment, téléphoné à ma mère, joué avec le chat… Et puis, tout à l’heure, ce coup de fil de ma copine pour aller boire un coup ensemble et profiter de la fraîcheur de la fin de journée… Je ne le regrette pas, remarquez. Qu’est-ce qu’on a ri !

Oh, la, la ! Que nous sommes moqueuses lorsque nous sommes ensemble !

Et maintenant, je suis bien embêtée... Je ne m’en sortirai jamais ! Quand je pense que je suis sensée partir demain matin à la première heure !

Ceci dit, je ne m’en vais pas au bout du monde. Ni pendant très longtemps. Pourtant, il faut bien que j’emporte des affaires. Quinze jours de vacances en camping itinérant, ça ne se fait pas comme ça. Pas le temps de laver, pas l’envie de visiter les pressings, va falloir prévoir large. Et puis, la météo ! Vous avez vu la météo ? Pluie, vent, chaud, froid… il y a de tout au programme. Il n’y manque que la neige. Encore que sur l’Aubrac… je pourrais avoir des surprises.

Allez, un petit café, et je ne le dis plus : je m’y mets !

Le matériel de base, d’abord. Voiture garée au pied de l’escalier, coffre ouvert ! Mon dieu, qu’il est petit ! La tente, ma petite merveille au montage si facile. Le duvet. Non deux, je me connais, frileuse comme tout. Le réchaud à gaz pour faire la popote. Où ai-je fichu la lampe à pétrole anti moustiques ? Me voilà spéléo dans l’enfer du cagibi. Il me la faut pourtant, ABSOLUMENT ! Comment lire le soir avant de dormir sinon, hein ? Je la tiens ! Je l’extirpe du monceau de trucs plus inutiles les uns que les autres. Victoire ! J’aperçois la bouteille de pétrole juste à côté ! Je rajoute la petite, toute petite glacière et … mon coffre est déjà plein ! Enfer et damnation ! J’ai encore  un paquet de choses à faire tenir là-dedans pourtant ! Une seule solution, rabattre les sièges arrière.

Aussitôt dit, ausitôt fait.

Je grimpe quatre à quatre l’escalier, bon allez, je le concède, deux à deux, mais je crois que l’expression n’existe pas, tant pis, je l’invente… je grimpe donc et me voici farfouillant les placards de la cuisine: nourriture en réserve, vaisselle en plastique, petite casserole, liquide vaisselle, sacs poubelles, j’entasse tout cela dans le carton récupéré à cet effet.

Coup d’œil à l’horloge. Ah ! Déjà? Je n’aurai pas cru...

Salle de bains : serviettes, savon, shampoing, crème de star pour lisser, remodeler, restructurer, raffermir, celle qui fait dire à ma cadette : si avec ça tu ne perds pas dix ans, ton cas est désespéré ! Ben oui, ma chérie, mais ton cas sera désespéré un jour aussi, tu sais… J’rigole ! qu’elle ajoute chaque fois. Et bien, moi pas!

Alors, je fais la gueule. Mais ce soir, la minette n’est pas avec moi, j’échappe au couplet assassin et je fredonne.

La vie est belle, demain, je me sauve et à moi les longues randonnées, les visites de petits coins sympas ignorés de tous, les rencontres sympathiques, les visites de monuments et de musées et personne, je dis bien, personne, pour me contrarier et me détourner de ce que j’ai décidé de faire.

Maintenant, le carton salle de bains est plein à craquer. Ne reste que les vêtements à préparer. Nouvelle pose café, cigarette. Nouveau coup d’œil à l’horloge. Je suis excitée comme une puce. Le départ, c’est demain...in...in...in...in…

Le gros sac de voyage, énorme et moi perplexe. Je mets quoi là-dedans ? A part les sous-vêtements et les chaussettes qui s’imposent, je n’en sais rien ! Alors, car la nuit est bien avancée quand même, pour ne plus perdre de temps, j’enfourne tout ce qui pourrait servir : des tee-shirts à bretelles, à manches courtes, longues, trois quarts, des pulls, un peu chauds, beaucoup chauds, des vestes, des jeans, des pantalons corsaires, des tout fins s’il fait chaud, des épais si j’ai froid, une petite robe si je veux me faire belle, un maillot de bain, on ne sait jamais, il y a des lacs et des rivières là où je vais, un coupe-vent, deux, trois gilets assortis aux tenues, une longue écharpe en coton très douce, mes gants, j’ai toujours froid aux mains… J’ajoute quelques paires de boucles d’oreilles fantaisie, c’est ma grande passion, un drap de plage, un magnifique chapeau. Ouf ! C’est fait ! Je suis parée !

Trois heures du mat. Parée? Non, je n’ai pas fini ! J’ai oublié un tas de choses ! J’ajoute vite fait quelques livres, mon gros carnet sur lequel j’écris mes textes, l’appareil photos, des piles, le chargeur du téléphone, mon carnet d’adresses, je n’ai jamais eu le temps de tout transférer dans le téléphone portable, des stylos, quelques pansements, de la crème à l’arnica, de l’aspirine et une paire de baskets. N’ai-je rien oublié ? Je ne le pense pas. Cette fois, tout est ok.

Je chargerai la voiture demain matin, il est temps de se coucher.

Passage à la salle de bains. Zut ! et mince, et crotte et ..... ! Je vous épargne le reste du chapelet… J'enrage ! Le dentifrice ! Je l’ai rangé tout au fond, dans le carton ! Ne croyez pas que comme une cochonne, je renonce à me laver les dents. Oh, non ! Pas le genre de la maison ! Je ne renonce JAMAIS ! Je farfouille, sors deux, trois trucs, puis un peu plus. Où l’ai-je fourré ? Finalement, je vide le carton, victoire ! Le voici. Brossage de dents. Pas folle la guêpe, je pose le tube sur le lavabo pour le retrouver plus vite demain matin, enfin dans trois heures, parce que bon, ce que je ne vous ai pas dit, c’est que j’ai mis le réveil à sonner à six heures… et demain, c’est maintenant depuis un bon moment déjà ! Allez ma vieille, au lit ! Opa !

Evidemment, le sommeil ne vient pas. Trop d’excitation. Trop de café. Je tourne, je vire, rallume, bouquine… Je finis par sombrer, lumière allumée, à quelle heure ? Ma foi…

Déjà le réveil sonne. Œil mi clos mais cœur en fête, je dévore mon petit déjeuner avant de transporter mon bazar jusqu’à la voiture. Rentrera ? Rentrera pas ? J’organise mentalement l’espace et réussi un coup de maître : chaque chose trouve sa place du premier coup ! Il ne me reste qu’à dire au revoir au chat que ma fille viendra nourrir pendant mon absence et à moi les grands espaces et le dépaysement.

J’attache ma ceinture, démarre, roule doucement jusqu’au bout de la rue. Il est sept heures. Dans deux heures je serai en Ardèche. A partir de là, improvisation totale, au bout: l'Aubrac, en théorie... Je souris de contentement.

Le petit matin est calme, j’aperçois le soleil se lever sur la mer. Les touristes dorment encore. J’adore cette heure de la journée ! Je récapitule rapidement le contenu de mes bagages... Oh ! Non ! Le dentifrice ! Il est resté sur le lavabo. Faux départ. Demi-tour. Ce n’est pas grave. Dans cinq minutes, je pars !

 

vacances2006 001-copie-1

 

Quand je pense que Lénaïg suggérait qu’on puisse voyager léger !

Ce départ, que je vous ai raconté, il est purement imaginaire.

Quoique...

 

Juste une petite chanson de circonstance: la pépette, ce n'est pas moi, mais cette chanson m'a toujours fait rire: à cause des touristes féminines que je croise sur la Côte d'Azur depuis mon enfance... des pépettes, y'en a plein !

 

  

 


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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 14:10

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Voilà un photographe que j'admire ! Il avait l'oeil le bougre !

La technique seule ne lui aurait pas permis de prendre de telles photographies. C'était un homme simple plein de tendresse pour ses semblables. Il avait aussi beaucoup d'humour. Promeneur solitaire, un appareil toujours avec lui, il savait attendre patiemment. Dans la rue, il se passait toujours quelque chose... Il trouvait cependant dans les dernières années que cela avait beaucoup changé.

Saisir sur le vif et savoir quoi saisir. Bien évidemment la technique en plus. Il guettait l'anecdote et ne la ratait jamais.

Cette série de clichés m'enchante. Il en aura fallu du temps au photographe pour fixer avec humour la réaction de ces quelques passants devant le tableau !

 

Je vous laisse imaginer les pensées de chaque personnage, je suis certaine que cela en amusera quelques-uns.

"La qualité d'un photographe doit être l'espoir du miracle contre toute logique. Une espèce de foi dans l'heureux hasard. N'importe quoi peut arriver au coin d'une rue. Je me fais un décor, un rectangle et j'attends que des acteurs y viennent jouer je ne sais pas quoi."


Entretien avec Pascale Charpentier dans l'émission Agora de France Culture.

link

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 12:00

Lénaïg a dit : VOYAGE , plaisir du DEPAYSEMENT, j'ai eu en tête les vers de Beaudelaire:


" Mon enfant, ma soeur,

  Songe à la douceur

  D'aller là-bas vivre ensemble ! "


Et puis, je me suis dit que j'avais du temps et que j'allais fouiner, chercher, butiner et ramener mon miel pour les Croqueurs... J'ai tant et tant butiné que je me suis perdue en route.... Voici donc une participation diverse et variée... Et un peu, un tout petit peu, en retard !

 

"En route, le mieux c'est de se perdre. Lorsqu'on s'égare, les projets font place aux surprises et c'est alors, mais alors seulement, que le voyage commence."

(Nicolas Bouvier)

 

 

vacances2006-070-copie-1.jpg

 

Le relais


En voyage, on s’arrête, on descend de voiture ;
Puis entre deux maisons on passe à l’aventure,
Des chevaux, de la route et des fouets étourdi,
L’oeil fatigué de voir et le corps engourdi.

 

Et voici tout à coup, silencieuse et verte,
Une vallée humide et de lilas couverte,
Un ruisseau qui murmure entre les peupliers, -
Et la route et le bruit sont bien vite oubliés !

 

On se couche dans l’herbe et l’on s’écoute vivre,
De l’odeur du foin vert à loisir on s’enivre,
Et sans penser à rien on regarde les cieux…
Hélas ! une voix crie : “En voiture, messieurs !”

 

Gérard de Nerval, Odelettes

 

ecosse 122

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VOYAGES


Un train siffle et s'en va, bousculant l'air, les routes,
L'espace, la nuit bleue et l'odeur des chemins ;
Alors, ivre, hagard, il tombera demain
Au cœur d'un beau pays en sifflant sous les voûtes.


Ah ! la claire arrivée au lever du matin !
Les gares, leur odeur de soleil et d'orange,
Tout ce qui, sur les quais, s'emmêle et se dérange,
Ce merveilleux effort d'instable et de lointain !


- Voir le bel univers, goûter l'Espagne ocreuse,
Son tintement, sa rage et sa dévotion ;
Voir, riche de lumière et d'adoration,
Byzance consolée, inerte et bienheureuse.


Voir la Grèce debout au bleu de l'air salin,
Le Japon en vernis et la Perse en faïence,
L'Égypte au front bandé d'orgueil et de science,
Tunis, ronde, et flambant d'un blanc de kaolin.


Voir la Chine buvant aux belles porcelaines.
L'Inde jaune, accroupie et fumant ses poisons,
La Suède d'argent avec ses deux saisons,
Le Maroc, en arceaux, sa mosquée et ses laines…


 Anna de NOAILLES

 

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L'écolier

 

J’écrirai le jeudi j’écrirai le dimanche
quand je n’irai pas à l’école
j’écrirai des nouvelles j’écrirai des romans
et même des paraboles
je parlerai de mon village je parlerai de mes parents
de mes aïeux de mes aïeules
je décrirai les prés je décrirai les champs
les broutilles et les bestioles
puis je voyagerai j’irai jusqu’en Iran
au Tibet ou bien au Népal
et ce qui est beaucoup plus intéressant
du côté de Sirius ou d’Algol
où tout me paraîtra tellement étonnant
que revenu dans mon école
je mettrai l’orthographe mélancoliquement

 

Raymond Queneau


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"Le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain."

(Roland Dorgelès)

 

Cliquer sur la flèche pour commencer à écouter

 


 


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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 08:00

prévert

 

 

Après beaucoup d'hésitations voilà que je reviens à Jacques Prévert pour le deuxième jeudi en poésie sur le thème "délurée" de Julien.         link vers Commios

Le poème suivant est le premier que j'ai appris librement, sans obligation, juste pour le plaisir, au temps lointain du collège.

Ce qui m'amuse, c'est de me dire que je dois à une institutrice de campagne qui n'avait rien d'une rebelle ce goût pour les poésies de Prévert. Elle nous avait donné à apprendre "Le cancre" et plus tard "Chasse à l'enfant".

Heureuse innocente !  Je lui dis grand merci.

 

Je suis comme je suis


 

Je suis comme je suis

Je suis faite comme ça

Quand j'ai envie de rire

Je ris aux éclats

J'aime celui qui m'aime

Est-ce ma faute à moi

Si ce n'est pas le même

Que j'aime à chaque fois

Je suis comme je suis

Je suis faite comme ça

Que voulez-vous de plus

Que voulez-vous de moi

 

Je suis faite pour plaire

Et n'y puis rien changer

Mes talons sont trop hauts

Ma taille trop cambrée

Mes seins beaucoup trop durs

Et mes yeux trop cernés

Et puis après

Qu'est-ce que ça peut vous faire

Je suis comme je suis

Je plais à qui je plais

 

Qu'est-ce que ça peut vous faire

Ce qui m'est arrivé

Oui j'ai aimé quelqu'un

Qui quelqu'un m'a aimée

Comme les enfants qui s'aiment

Simplement savent aimer

Aimer, aimer ...

Pourquoi me questionner

Je suis là pour vous plaire

Et n'y puis rien changer.

 


 

Cliquer pour démarer               

 

 


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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 22:15

DSCF7620        Bonsoir à tous,

 

Je sais, pour l'avoir lu sur plusieurs de vos blogs, que vous êtes nombreux à avoir déjà publié un ou des ouvrages.

A mon tour, j'ai envie de tenter l'aventure avec un recueil de nouvelles. Mais je me perds dans les renseignements que je trouve sur internet: les éditeurs en ligne ont tous l'air meilleurs les uns que les autres, les éditeurs les plus connus sont innaccessibles à une petite plume comme la mienne, les petits éditeurs......Bref, je ne sais comment m'y prendre.

Ce serait drôlement sympa si quelques-uns d'entre vous répondaient aux questions suivantes:


Comment avez-vous procédé ?

Avez-vous eu la chance de signer avec un éditeur ?

Avez-vous publié à compte d'auteur ?

Edition classique ou numérique ?

Quels sont les pièges à éviter?


J'ai vraiment besoin de vos conseils pour mieux cerner les problèmes que je vais affronter. Vous pouvez me répondre en commentaire à ce billet ou en mail à mon adresse indiquée sur le blog.

 

Je vous en remercie d'avance.

 


 

 

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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 08:00

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Marc Chagal, le violoniste bleu

 

Julien à la Barre de la Coquille nous a proposé un sacré défi:

A la manière de George Pérec, vous devez écrire un court texte d'au moins 50 mots en oubliant d'utiliser la lettre "e".

Si l'exercice semble difficile, dites-vous que Georges Pérec a écrit un livre entier avec cette consigne !!!


Je relève le défi et voici mon texte après maintes péripéties. C'est fou le nombre de "le", "de" et autre "et" qui peuvent se glisser insidieusement dans un récit !

Hé! Oh! Là, ça ne compte pas ! Ce n'était qu'une présentation du thème, hein? N'allez pas dire que j'ai raté !

 

A Angelo,

La nuit du violon

 

Un soir chaud tombait sur nos travaux au jardin. Un garçon inconnu arriva au portail d'un pas nonchalant. Grand, fort, costaud, un violon blotti dans la main, l'air ravi. Il dit:

Ici, dormir moi?

Trois mots, pas plus. Puis il sourit. Mon fils lui montra mon jardin.

Ici? fit-il, surpris.

Oui, murmura-t-il inclinant un haut front brun.

Il s'assit sur du gazon, porta son violon à mi- cou. D'un trait vif, il frotta son crin, un son doux jaillit, monta haut, survola l'horizon, mourut au loin... L'inconnu joua son chant à l'infini, un son innoui qui disait nos plaisirs, nos chagrins, nos souhaits, l'oubli...

Il jouait pour nous. On s'assit aussi, vaincus. Lui, parut jouir du plaisir d'avoir amis. Instants si jolis... Mon fils apporta un cruchon. Il posa son violon. On but du vin frais. Toujours, il souriait. Nous aussi.

Du gazon pour lit, la nuit pour plafond, unis, ravis, lui, mon fils, moi, son violon... L'air chaud nous saoûlait. On trouvait ça bon. Noir partout. Nuit. Cri fou du violon. A la fin, on dormit là, tous trois.

Au matin, sans bruit, il partit.


Salut à toi, gitan ami, ton pas plus loin toujours fuit mais ton chant ici survit.

 

 

Et grand merci à Julien pour cette expérience que je n'aurais jamais tentée sans son défi !

 

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 17:10

Actu1222Norm 1 contes

Je vous ai laissés hier, au moment où le spectacle va commencer.

La scène s'éclaire. Habituels discours d'introduction et de remerciements (brefs, pas trop barbants les discours, ça mérite d'être souligné).

Puis, Jihad Darwiche nous précise qu'il n'y aura pas d'entracte et que le spectacle dure deux heures. Il ajoute: ne partez pas tout de suite après le spectacle, les conteurs seront parmi vous pour échanger avec ceux qui le souhaitent !


Montent en scène des musiciens. Sinistres, les musiciens. Peppo, à l'accordéon attaque un air tzigane triste, mais triste ! Alors Sergio Diotti arrive à son tour et il se met à parler avec son délicieux accent italien. Cela ne ressemble pas à un conte mais à une discussion au coin de la rue. Je me sens un peu déboussolée. J'assiste à un one man show. Amusant, c'est certain, mais je ne comprends pas bien... et puis soudain, il nous explique le problème des musiciens et là, je reconnais un conte entendu en Ecosse l'année dernière.

 

Les violonistes de Tomnahurich - un conte écossais

 

L'histoire de Sergio se termine de façon différente. L'homme qui les a embauchés comme musiciens d'une nuit était le diable. Ils n'ont sauvé leur âme, nous dit-il, qu'en échange de la parole. Et, c'est pas rien, la parole ! Ils ne disent plus un mot. Plus un seul !

Je retrouve mes marques. Il est bien question de contes.

A partir de là, tout va s'enchaîner très vite. Les conteurs à tour de rôle, parfois ensemble, arrivent de derrière la scène ou du milieu des spectateurs, parlent, chantent, content, dansent dans une diversité extraordinaire.

Je n'avais pas cette notion de modernité du conte. Pour moi, un conteur, c'était un homme ou une femme, seul au milieu d'un public. Il parle et on l'oublie. Seule l'histoire importe. J'ai découvert que le conteur, c'est aussi autre chose.

 

Parmi ceux qui m'ont le plus perturbée mais séduite aussi, Anne Deval accompagnée de Cyril Fayard (batterie, ordinateur, synthé...) et Fred Blancot (guitare, violoncelle, clarinette, sampling, effets). En apparence, un groupe de rock, limite punk. Parfois des accents de Nina Haggen. Mais bien autre chose en plus et un grand talent. Elle chante son histoire. Celle de la femme qui se révolte et refuse l'époux choisi par son père. Elle fuit loin, jusqu'aux Amériques où elle va se frotter à des héros connus de Clyde Barrow à Rackham le Rouge, espérant trouver à leurs côtés: amour, respect, liberté et égalité. En vain. C'est uniquement grimée en homme que le pirate l'accepte à bord de son navire. Et ce sera la lâcheté des hommes qui amènera défaite et pendaison. Un long cri, que dis-je, un hurlement à la gloire de la liberté de la femme. C'est beau. La musique, le rythme, l'intensité varient à l'infini et se mélangent à la poésie des mots et des légendes.

 

Univers complètement différent avec Victor Cova Correa pour lequel j'ai eu un coup de coeur XXL. On voit la belle âme derrière son sourire charmant. C'est d'ailleurs avec lui que j'ai échangé quelques mots après le spectacle et il m'a donné les coordonnées d'une conteuse marseillaise...

Il débute avec cette traduction d'une chanson bien connue,

 

link

Vendredi soir, Victor Cova Correa s'accompagnait d'une guitare à 4 cordes, instrument fondamental de la musique vénézuélienne, le cuatro.


Voici ensuite l'histoire de Picaflor Quitapesares (Colibri Soulage-peines) C'est une légende de son pays d'origine, le Vénézuela, l'histoire d'un cavalier troubadour solitaire.  Il prétend battre en duel chanté quiconque relèvera le défi... Un jour, le diable le relève... Depuis ce jour, les colibris racontent de fleur en fleur cette histoire mais seuls ceux qui savent les écouter peuvent l'entendre.

 

 Puis Victor Cova Correa est rejoint par Armelle et Peppo (j'adore !) et c'est la joie de vivre tzigane qui me submerge. Cette joie un peu désespérée qui est mienne. Mon coeur a-t-il en mémoire un lointain nomadisme ?

Elle, aussi blonde qu'il est brun. Lumineuse. Le regard clair. Lui, le chapeau sur l'oeil, l'accordéon, un sourire ravageur sous sa moustache et des doigts magiques. Quoi ? Vous trouvez que j'exagère, que j'en fais trop ? Normal ! Vous n'étiez pas là !

Elle nous raconte l'histoire de la mouche et de la goutte de miel ou comment la bêtise et l'incompréhension sont source des guerres. Je n'ai pas de vidéo pour vous faire découvrir ce conte. Mais je pense que je ferai un jour un billet pour vous le raconter. Armelle l'aménage à sa sauce, ponctue les phrases de mots en langue Romanès, nous engage à participer, ébauche quelques pas de danse, et revient à l'essentiel:  les hommes, ça doit parler pour se comprendre... et non, les tziganes ne jettent pas de mauvais sorts et ils  ne font pas non plus de mal aux Tchavès (enfants) ils les protègent car ils sont la vie.

Et hop pa !

Je me réduis à deux oreilles et mon coeur est ouvert "grand comme ça". Je suis suspendue à ses lèvres. Je suis suspendue à ses doigts. Nous voilà autour du feu, halte sur le chemin, à l'abri des roulottes...

Mais voilà que déjà l'histoire est terminée. J'aurais pu les écouter jusqu'au bout de la nuit et croyez-moi, je vais guetter tous leurs passages par chez moi !

 

link

 

Petit extrait trouvé youtube du spectacle pour enfants pendant le festival mais ce n'est pas celui que j'ai vu.

 

Je pensais tout vous raconter aujourd'hui et puis le temps passe... le temps passe... Il me faudra vraisemblablement encore un ou deux articles pour arriver au bout de cette belle soirée tant elle était riche de conteurs et d'histoires !

 

Ce sera tout pour aujourd'hui. je vous souhaite une belle soirée !

Et Hop pa ! hop pa !

 

 

 

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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 13:11

Actu1222Norm 1 contes        Rentrée tard dans la nuit, des étoiles plein les yeux, des mots plein les oreilles, un peu étourdie de tant de surprises, émue des quelques phrases échangées avec les conteurs après le spectacle, heureuse de la complicité avec les amis qui m'accompagnaient, enrichie de l'échange d'impressions et de sentiments.

 

Tout commence par les retrouvailles. Je ne les ai pas vus depuis longtemps. Sourires. Bises. Chaleur. Je confie ma vie à Muriel qui prend le volant. Je l'aime Muriel. Elle est vive, intelligente, gaie. Elle raconte avec une émotion qui m'émeut "la femme aux pieds de chèvre", celle qui frappe aux portes en disant "vous n'auriez pas vu un enfant, j'ai perdu mon enfant...", celle que les villageois chassent parce qu'ils ont peur... Elle doute Muriel, elle ne sait pas qu'elle la dit bien cette histoire. Elle est toute jeunette, l'âge de ma fille aînée, elle est fraîche et s'intéresse à un tas de choses. Bref, je suis contente d'être en sa compagnie !

Eliane s'est installée à l'arrière avec son chien. Le chien, je ne l'aime pas, il me fait peur. Bon, ce n'est pas sympa de dire ça, je sais. Mais j'ai peur des chiens. Je n'y peux rien. Dans la voiture, il est sur les genoux de sa maîtresse et je ne crains rien. Et elle, je l'aime. Point. C'est la conteuse de Marie Jolie dont je vous avais parlé dans un autre billet: cliquer sur le lien

Le spectacle Marie Jolie

Elle est fascinante Eliane, et généreuse. Sa présence dans la voiture me donne immédiatement l'impression que j'ai eu raison de venir ce soir. Et que j'ai eu tort aussi de ne pas aller plus souvent à Brignoles cette année. J'ai eu moins de temps, moins d'argent, moins de disponibilité, c'est sûr. J'ai eu davantage envie de rester chez moi et de prendre le temps d'écrire. C'est vrai. Je n'ai pas le temps de tout faire. Vrai encore. Mais sans hésiter, ma décision est prise: je m'organiserai autrement et dès septembre, je referai le chemin vers eux chaque mois.

 

Je me love dans le siège, admire ce paysage toujours aussi beau des premiers rochers de l'Estérel, papote avec entrain. En route pour la nuit de clôture du festival de contes des Alpes Maritimes !

 

Arrivée: on retrouve les autres: Jean-Georges, Monique, Claude, Danièle, Yannick, Michèle et son mari que je connais peu, si discrets, si charmants. Elle, si bonne conteuse. Découverte du lieu, la pinède. Une scène blottie dans une sorte d'amphithéâtre naturel, les conteurs, les techniciens, les organisateurs en train de manger un morceau, boire et discuter. On sent immédiatement qu'ici "quelque chose se passe".

Je comptais acheter un sandwich sur place. Il n'y en a pas. Mais Monique a préparé des merveilles de petits sandwichs. Oh ! Pas le vulgaire jambon-beurre ou gruyère-cornichon que moi, j'aurais fait à la va-vite. Non, elle s'est donnée du mal pour nous. Triangles de pain de mie grillé, triangles de pain complet allemand très noir dont j'ignore le nom (délicieux), tomates, truite fumée, tapenade maison, biscuits à la poudre d'amande et aux noisettes parfumés à la fleur d'oranger ... que sais-je encore... Jean-George a amené un petit rosé bien frais. Danièle partage ses salades et ses fameux "biscuits de ma grand-mère au vin blanc" (une merveille, soit dit entre nous !) Casse-croûte à côté d'une roulotte en bois verte et rouge. C'est celle de la Compagnie Audigane. Armelle en sort, sourire radieux, longue jupe froufroutante autour de ses pas. Elle ne marche pas, elle danse. On est déjà dans l'ambiance. Des gens vont et viennent. Conteurs ou pas. Eliane en connait plusieurs. Danièle et Jean-Georges également. Pas moi. Mais l'atmosphère est gaie et chaleureuse. Bises, sourires, mots échangés. On sent que tout ce petit monde a bien l'intention d'être heureux.

La nuit tombe doucement autour de nous. Un accordéon pleure plus loin, soudain, il rit. C'est Peppo. Je ne le sais pas encore. Des percussions, une guitare lui répondent. J'aperçois la première étoile. La longue silhouette bleue de Thierno Diallo traverse la pinède. Le Sénégal est ici aux côtés des Tziganes. Le voyage commence et c'est cela qui est merveilleux. Il mèlera l'Europe, l'Italie du Nord, l'Ecosse, le Vénézuella, le Sénégal, le Liban et les Tziganes, sans oublier le Pays de nos rêves et cauchemars, celui des femmes que l'on souhaitait soumises, celui des sorcières et celui de la musique... tant d'autres mondes encore, tant le conte est universel.

L'obscurité devient palpable. C'est l'heure d'aller nous asseoir sur les chaises qu'on a gardées en y déposant nos sacs et nos vestes, tout près de la scène au troisième rang.

Me voici, coeur ouvert et âme offerte. Le spectacle peut commencer.

 

Je vous raconterai la suite dans un prochain billet.



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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 14:05

 

Ah, M'Annette ! Fallait pas me dire de l'écrire ce poème du 14 juillet ! Je ne suis pas un poète ... et puis, ma première contribution était plus discrète...

J'ai vérifié la véracité de l'article 35 de la Constitution du 24 juin 1793 ajouté en image finale. On trouve cette constitution sur le site de l'Elysée:

link

C'est un jour de liesse

mais un jour de tristesse :

il célèbre une révolution

dont nous sommes les dindons.

Ils y croyaient pourtant

ceux des barricades

et sont tombés devant

sans faire de salades

ni même  imaginer

qu'elle puisse être inique

la belle République

dont ils avaient rêvée.

 

Ils se sentaient frères,

bon sang, je suis amère,

avouez quelle arnaque,

ils virent un monarque,

et nous, on choisit un président

qui nous prend pour des glands!


C'est la Fête Nationale,

feux d'artifice et bals

et puis grand défilé

sur les Champs Elysées,

témoignage de puissance

face à la vaillance

des pays écrasés,

 humiliés, pillés

qui redressent la tête.

 

Allez, soyons honnêtes :

on serait bien embêtés

si demain, il fallait

avec eux partager

dans un grand élan de solidarité !


Eva l'a dit,

ils ont bondi :

une demi étrangère,

horreur et mille colères !

Mais elle a des papiers...

Comment la renvoyer

sans bafouer la devise aimée

LIBERTE

EGALITE

FRATERNITE

 

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