A l'équipage de la coquille de noix.
Cette fois, j'ai compris la consigne ! Formidable ! Voici donc ma contribution et hissez haut les voiles, nous levons l'ancre. Cap sur une étrange histoire.
"The rime of the ancient mariner" a été écrit par le poète Britannique Samuel Taylor Coleridge entre 1797 et 1799. J'avais étudié ce texte lorsque je préparais ma licence d'anglais. Je l'ai redécouvert spécialement pour la poésie du jeudi et j'y ai pris beaucoup de plaisir. M'est venue l'envie de partager avec vous.
Ce long poème romantique qui décrit les aventures surnaturelles d'un capitaine de bateau comporte 8 parties. Il y est question de malédiction, de navire fantôme, de naufrage, de mort...
Je ne vous en donnerai qu'un extrait. Vous pourrez suivre le lien en fin de texte pour lire l'intégralité.
Le Dit du vieux marin
C’EST UN ANCIEN MARIN ; trois jeunes gens passent, il en arrête un.
« Par ta longue barbe grise et ton oeil brillant, pourquoi m’arrêtes-tu ?
La porte du marié est toute grande ouverte, je suis son propre parent, les hôtes
sont arrivés, la noce est prête, n’entends-tu pas son joyeux bruit ? »
Le vieux marin serre le bras du jeune homme de sa main décharnée : « Il y avait
un vaisseau... dit-il. - Lâche-moi, ôte ta main, drôle à barbe grise ! »Et aussitôt la
main tombe.
Le marin retient le jeune homme avec son oeil brillant. Le garçon de noce demeure
tranquille et écoute comme un enfant de trois ans : le marin a sa volonté.
Le garçon de noce s’assit sur une pierre : il ne peut s’empêcher d’écouter ; et
ainsi parla le vieil homme, le marin à l’oeil brillant :
Le navire salué de cris avait franchi le port : gaiement nous laissâmes derrière
nous l’église, la colline et la tour du fanal.
Le soleil parut à notre gauche, s’éleva de la mer, brilla, et vint à notre droite se
coucher dans la mer.
[..............]
Bientôt il s’éleva une tempête violente, irrésistible. Elle nous battit à l’improviste
de ses ailes et nous chassa vers le pôle sud.
Sous elle, le navire, avec ses mâts courbés et sa proue plongeante, était comme
un malheureux qu’on poursuit de cris et de coups, et qui, foulant dans sa course
l’ombre de son ennemi, penche en avant la tête : ainsi nous fuyions sous le mugissement
de la tempête et nous courions vers le sud.
Alors arrivèrent ensemble brouillard et tourbillons de neige, et il fit un froid extrême.
Alors des blocs de glace hauts comme les mâts et verts comme des émeraudes
flottèrent autour de nous.
Et à travers ces masses flottantes des rocs neigeux nous envoyaient d’affreuses
lueurs : on ne voyait ni figures d’hommes, ni formes de bêtes. La glace, partout la
glace.
La glace était ici, la glace était là, la glace était tout alentour. Cela craquait, grondait,
mugissait et hurlait, comme les bruits que l’on entend dans une défaillance.
Enfin passa un albatros : il vint à travers le brouillard ; et, comme s’il eût été une
âme chrétienne, nous le saluâmes au nom de Dieu.
Nous lui donnâmes une nourriture comme il n’en eut jamais. Il vola, rôda autour
de nous. Aussitôt la glace se fendit avec un bruit de tonnerre, et le timonier
nous guida à travers les blocs.
Et un bon vent de sud souffla par-derrière le navire. L’albatros le Suivit, et chaque
jour, soit pour manger, soit pour jouer, il venait à l’appel du marin.
Durant neuf soirées, au sein du brouillard ou des nuées, il se percha sur les mâts
ou sur les haubans, et, durant toute la nuit, un blanc clair de lune luisait à travers
la vapeur blanche du brouillard.
« Que Dieu te sauve, vieux marin, des démons qui te tourmentent ainsi ! Pourquoi
me regardes-tu si étrangement ?
- C’est qu’avec mon arbalète, je tuai l’albatros.»
Pour ceux qui aimeraient connaître la suite voilà l'adresse du site sur lequel j'ai retrouvé l'intégralité du texte.
http://www.livres-et-ebooks.fr/ebooks/La_Complainte_du_vieux_marin-748/
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